NEW
YORK QUEBEC 2
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NEW YORK, NEW YORK !
X Lundi 04 Septembre : Et bien voilà une journée de repos, ou presque. Je n'ai qu'à franchir la courte distance me séparant de Québec pour y retrouver Marie-Eve et Christian. Je profite des quelques heures que j'ai devant moi pour parcourir de nouveau les rues de Québec, et visiter les magasins en vue de mes futures emplettes. La fin de la journée arrivant, je gagne Saint-Nicolas et pars à la recherche de la nouvelle maison de Marie-Eve. J'y passe plus d'une heure, me perdant continuellement et tournant en rond. Heureusement, je finis pas me repérer et, aidé par une voiture que je connais, je retrouve Marie-Eve dans sa jolie maison posée au bord de la rivière. Une bien belle demeure accueillante, comme ses propriétaires. On passe la soirée à se raconter nos petites histoires, sachant que si je ne passe qu'une seule nuit ici, bientôt je repasserais pour finir à Québec mon séjour nord-américain.
XI Mardi 05 Septembre : New-York, me voici ! Je n'ai qu'une seule angoisse : Mon cousin, en arrivant sur place, s'est aperçu que le plan qu'il ma communiqué était faux, et que l'hôtel n'est pas du tout là où il pensait. C'est donc avec des indications peu précises que je pars vers la Big Apple. Je n'ai pas envie du tout de me perdre dans Manhattan, seul et abandonné ! Avant cela, la route est longue. Plus de 7 heures depuis Québec. En passant pas Montréal puis pas Albany. Je franchis la frontière sans encombre, profitant de l'occasion pour m'exercer en anglais (un peu rouillé, je dois le reconnaître). Je souris car, les douaniers portent tous des noms bien français, comme Chevallier par exemple, héritage d'un passé francophone. Pourtant, ils ne semblent parler que l'anglais Je descends vers New-York, surpris par l'abondance des forêts. Je suis en pleine nature ! La radio ne diffuse que du Rock'n'Roll et de la Country : C'est l'Amérique profonde. Je m'arrête pour prendre de l'essence dans une station typique, je m'attends presque à voir surgir les cow-boys ! Je repars au milieu des arbres, m'interrogeant sur une éventuelle erreur de navigation, comptant les bornes et les panneaux kilométriques, ou plutôt " millométriques ", 5, 4, 3, et toujours des arbres Soudain, ils disparaissent et la ville, la mégapole, surgit tout autour de moi : Impressionnant ! Je passe les péages qui m'amènent par-dessus l'Hudson jusqu'au cur de Manhattan. Au milieu du pont, la radio se met à cracher le Hit-Parade Tamla-Motown : Funky-town, me voici ! Bienvenue dans le temple de la démesure Je sors du pont en m'attendant à pénétrer dans l'enfer automobile. Surprise : La circulation, bien que très chargée, crachent ses flots de taxis jaunes et est assez fluide. Les embouteillages ne sont pas si terribles. Pourtant, il n'est pas loin de 18 heures. Je parcours la 2ème Avenue, m'engage à droite sur Central Park, vraiment immense, prends sur Broadway, la mythique avenue new-yorkaise. Puis, je tourne à droite, pris d'une soudaine inspiration et tombe pile poil sur l'hôtel : Incroyable ! Un jour pour jouer au Loto Je descends et vais demander si mon cousin est présent. On me réponds que non ! Angoisse Pourtant, le nom de l'hôtel qu'il ma fourni est bel et bien celui-là. Je ne comprends pas J'attends sur le trottoir, me demandant ce que je peux faire en cas d'erreur. Les minutes passent, interminables. 1 heure et demie plus tard, je vois mon cousin et un copain déboucher à l'angle de la rue. Ouf ! Me voilà sauvé. J'apprends en fait qu'ils se sont trompés de direction dans le métro et qu'ils ont mis plus d'une heure à s'en apercevoir et rebrousser chemin. L'hôtel est bien le bon, mais les gérants semblent peu enclins à satisfaire le client. En fait, la chambre se révèle minuscule et les femmes de ménages inexistantes (pas de ménages pendant les 3 jours de notre présence ). Sans parler de l'hygiène plus que douteuse. Heureusement, je ne passerais pas beaucoup de nuit ici. Pour plus de 100 dollars la nuit, c'est un peu exagéré ! C'est pour cela que je n'ai aucun remord à loger gratuitement et clandestinement dans la chambre. Ma première soirée à New-York se déroule dans une taverne irlandaise, bruyante à souhait mais fort agréable, et la nourriture se révèle très correcte, notamment une succulent Pécan-Pie. Puis, vient le temps de récupérer d'une bien longue journée.
XII Mercredi 06 Septembre : Après un réveil matinal pour profiter au maximum de notre journée, nous partons vers le bas de Manhattan, voir la célèbre statue de la liberté. Un petit temps de métro, quelques minutes de marche, et nous y voilà. Je suis un peu déçu, je dois le reconnaître. La statue n'est pas mal, mais on la connaît déjà tellement, trop sans doute. Et puis, le déco aux alentours est terne. On croirait que la statue a été déposée au beau milieu d'un chantier naval ! Nous décidons de ne pas prendre la navette maritime et de nous contenter de la vue depuis la rive. Cela est amplement suffisant, à mon avis. Ensuite, nous remontons l'avenue en direction du Wolrd Trade Center. Mes deux accompagnateurs étant montés la veille à l'Empire State Building, il nous fallait accéder au " toit du monde ". Nous nous arrêtons dans un restaurant juif et commandons une salade, un repas léger croyons-nous Celle-ci se révèle énorme et nous sommes bien incapables de finir nos assiettes. Nous ne mourrons pas de faim ici Après cela, nous entrons dans le temple du capitalisme. Décidés à monter au sommet, nous déboursons les 13$ demandés. Un peu exagéré peut-être. Heureusement, la vue du sommet et ahurissante et vaut le prix. Les voitures semblent des jouets et les ponts des maquettes. Ames sensibles s'abstenir ! Nous redescendons sur la place au pied du building, où des parties d'échecs s'initient partout à l'heure du repas. Ce doit être un moyen d'évacuer la pression. Tout autour de nous, les marchands de sandwichs font fortune à priori. C'est en tout cas l'impression qu'en donnent les files d'attentes interminables qui s'y forment ! Nous marchons des heures durant dans la mégapole, mégalo-pole, remontant Broadway, passant devant la tentaculaire gare des bus, devant les multiples théâtres et parvenons à Time Square, en attendant de voir cette dernière " By-night ". Les heures défilent et voilà que le soir tombe. Nous nous attablons dans un restaurant que mon cousin a repéré. Celui-ci est situé juste en face du grill fondé par BB King lui-même. Le Dieu du Blues ! Toute la soirée, par la baie vitrée, nous voyons les immenses limousines parader. Certaines mesurent sans doute plus de 10 mètres. Après le repas, nous sortons et allons, comme prévu, admirer les immenses illuminations de Time Square. C'est un lieu magique, absolument hors du temps et du monde. C'est un monde en soit ! Malgré l'heure, près d'une heure du matin, les trottoirs sont pleins, le métro toujours fréquenté. C'est à croire que les gens ne dorment jamais ici. Même les restaurants servent 24h/24. Une ville, une vie de fous ! Et nous en faisons partie ce soir. Peu pressés que nous sommes de retrouver notre hôtel insalubre.
XIII Jeudi 07 septembre : Dernier jour à New York déjà. Notre premier objectif est de changer d'hôtel, histoire de dormir un peu mieux, et de prendre une vraie douche. Nous partons dans le New Jersey tout proche et louons une chambre, presque gradn luxe, pour le même prix. Nous prenons le bus pour rejoindre Manhattan (des bus qui circulent 7 jours sur 7, 24h/24). Nous embarquons ensuite dans le métro, en direction du zoo du Bronx. L'endroit est immense et plaisant à visiter, mais épuisant de par sa taille Le décor aux environs est surprenant. Je croyais retrouver dans le Bronx les images de ghetto habituelles. Non, c'est juste une immense banlieue résidentielle Même si, par endroit, certains immeubles semblent bien décrépis. De retour en centre-ville, nous trouvons un Tex-Mex aux assiettes toujours aussi énormes, je comprends le poids de certains américains croisés çà et là. Puis, nous allons faire un tour à Harlem. Le quartier est bien plus calme que dans nos mythes européens. Il est surtout dénué d'un véritable intérêt touristique. A part le fait de pouvoir dire : J'y suis allé Parvenu à l'extrémité de Harlem, nous entrons dans le légendaire Central Park. Celui-ci est réellement gigantesque, on s'y perdrait aisément. La ville disparaît et le calme serait total, s'il n'y avait pas le ballet incessant des hélicoptères. C'est un endroit idéal pour décompresser et récupérer des fatigues du brouhaha urbain. Revenu sur Broadway, nous visitons quelques magasins de Jeans en tous genres. Nous sommes surpris d'y découvrir de jeunes vendeurs y parlant couramment français, parlant même français entre eux ! Apparemment, le français est à la mode ici, et les gens sont fiers de nous montrer qu'ils maîtrisent notre langue. Même un vigile d'un magasin parle un français très correct. C'est une surprise totale pour nous, mais ce n'est pas désagréable. Ensuite, nous passons dans une salle de jeux et essayons un jeu vidéo de simulation de Pêche à la ligne. Avec canne, moulinet et tout et tout. On trouve vraiment tout et n'importe quoi dans cette ville ! Après un dernier pantagruélique repas et une dernière visite à Time Square, nous reprenons le bus. Trompés par la nuit et par notre inexpérience, nous descendons au mauvais arrêt ! Nous voilà perdus, en pleine nuit, au milieu de nulle part ! Nous partons résolument en direction de l'hôtel. Au bout d'une demi-heure de marche, et après cette interminable journée dans New York, nous sommes épuisés. Enfin, nous nous croyons arrivés, lorsque un grillage nous barre le passage. Entre nous et l'hôtel, l'autoroute s'étend, infranchissable. Nous rebroussons donc chemin, désabusés. Nous arrivons devant la caserne des pompiers de la ville. Là, en désespoir de cause, nous nous adressons à un pompier, heureusement dehors à cette heure. Il nous indique une station de taxi tout proche : Nous voilà sauvés ! Exténués, nous donnons l'adresse au chauffeur et nous rentrons nous coucher après cette belle petite frayeur
XIV Vendredi 08 Septembre : Et bien voilà. New York se finit pour moi. Je laisse mes deux acolytes à l'arrêt de bus. Ils rejoignent l'aéroport JFK pour rentrer sur Marseille. Pour ma part, j'ai encore une semaine de Québec devant moi. Et j'entends bien en profiter. Tout d'abord, je dois affronter l'autoroute en direction de Montréal où je vais passer la nuit prochaine. En chemin, je fais un petit détour par Woodstock, pour le clin d'il. Et puis, je franchis d'un trait la distance me séparant de la métropole québécoise. Finalement, je crois que je préfère l'agitation de Montréal. C'est une agitation plus calme, si j'ose dire. New York est une ville épuisante. J'y retournerais sans doute un jour, mais par pour de longues périodes, c'est certain. C'est au dessus de mes forces ! Arrivé à Montréal, je décide de manger au Steak et Frite, où j'étais allé 2 ans plus tôt avec Marie-Eve et sa " gang de chums " d'alors. Je m'y régale de plats en partie québécois (pâté de caribou notamment), puis je pars, toujours à pied, dans la vieille ville, si belle la nuit. Je remonte les rues, arrivant rue Saint-Denis, grouillant d'activité le vendredi soir. Ici, l'on trouve toute la foule québécoise : Des étudiants aux gays, en passant par les artistes et les bourgeois Le mélange des genres, quoi ! Je finis à mon hôtel, fourbu mais heureux, écoutant sur TV5 un concert de Paul Piché sur les plaines d'Abraham. De bonnes chansons, un tantinet indépendantistes, il me semble. Puis, je m'endors du sommeil du juste. |