UN MAUDIT FRANCAIS EN HIVER

PROLOGUE

Et oui : Je l’ai fait ! Moi, le petit français, le petit provençal élevé au soleil perpétuel, je me suis jeté en plein cœur de l’hiver canadien. Le véritable hiver, celui du mois de février, celui de la neige omniprésente et du froid continuel.

Depuis mon premier séjour, en ce merveilleux mois de septembre 1998, je n’avais qu’un rêve, qu’une envie, qu’un désir en tête : Retourner là-bas. Retrouver le pays de mes aventures automnales. Je voulais me replonger de nouveau dans l’atmosphère de Montréal et dans la nature de Québec. Alors, je n’ai pas hésité. J’ai pris mon billet pour une nouvelle traversée transatlantique et, vaille que vaille, je me suis préparé à affronter les rigueurs de l’hiver.

Je le voulais, vraiment ! Je voulais connaître cet hiver dont on m’avait tant parlé, que j’avais tant lu, que j’avais tant imaginé. Depuis toujours, à présent je m’en rends compte, j’ai vécu avec ce rêve au fond de moi. Il était caché, tapis inconsciemment dans un petit coin de mon cerveau, attendant patiemment son heure pour surgir en pleine lumière. Depuis toujours, j’ai dévoré les romans d’aventure, ceux de Jack London, bien évidemment. L’Appel de la Forêt, Croc Blanc, des histoires de Grand Nord et de nature hostile et belle. Je ne suis pas un aventurier, cela se saurait… Mais, j’avais besoin de découvrir ce souffle nouveau de liberté. Et je n’ai pas été déçu.

Bien sûr, j’avais quelques appréhensions. Je partais vers l’inconnu. Une saison comme il en n’existe que dans le nord de l’Amérique, comme dirait Joe Dassin. Mais, ce n’est pas l’été indien… Vraiment pas. Ce serait plutôt un hiver nordique. Un bel hiver, une saison superbe. Je sais que quelques-uns, et même des québécois de toujours, n’aiment pas l’hiver. Il est vrai que ce n’est pas une saison facile à vivre. Mais, il suffit d’essayer de l’aimer pour succomber à ses charmes. Le Québec, en automne ou en hiver, ce n’est ni plus, ni moins bien : C’est juste différent. Mais c’est toujours tellement beau !

Je m’excuse envers ceux qui ont lu mes précédentes aventures, et envers ceux qui ne les ont pas lues : Envers tout le monde en bref. Dans le récit qui va suivre, vous allez retrouver des allusions à ce que j’ai déjà écrit et des répétitions, car mes sentiments pour le Québec sont toujours les mêmes. Il se peut aussi que j’oublie ici certains détails dont j’aurais certainement fait mention si je ne les avais déjà écrits précédemment. Pour ceux qui le désirent, les aventures du « Maudit Français » sont disponibles chez Eric, Vitrolles, France, et chez MEG, au B&B « La Morille », Québec, Canada. Pour les mots entre « », se reporter au dictionnaire de la langue québécoise, éditions TYPO.