Je suis un pauvre
joueur qui misanthrope.
Un marin solitaire qui écope,
D'une peine capitale bien
Pire que l'enfer,
Bien plus noire que cette nuit :
Condamné à vivre à tout jamais parmi tous ces cons
qui génèrent
Mon ennui.
Aventurier j'erre
de vie en vie,
A la recherche d'une quelconque envie.
J'ai besoin d'ailes pour rejoindre mes îles.
Et que la Lune, guidant mon esprit, illumine pour toujours mon incessant
exil.
Voyageur immobile,
Je suis prisonnier de ma rue :
Le dernier domicile,
Fixe que j'ai connu,
Sous mes pieds se défile,
Je suis un petit peu perdu.
Je perds le fil,
Mais je ne m'avoue pas déjà : Vaincu.
Je veux tourner
la page de cette histoire,
M'enfermer dans ma tour pour ne rien y voir.
Je m'isole, un instant, à l'intérieur de moi :
J'entends mon cur, usé qui ne bat plus, que pour m'laisser
le droit de vivre une
dernière foi.
Voyageur immobile,
Je suis prisonnier de ma rue :
Le dernier domicile,
Fixe que j'ai connu,
Sous mes pieds se défile,
Je suis un petit peu perdu.
Je perds le fil,
Né dans un monde inconnu.
Montrez moi la sortie :
L'accès au paradis.
Le temps est trop court,
S'il vous plait : Au secours !
Amnistiez ma perpétuité !
Soyez charitables,
Sauvez mon âme.
Je ne suis pas coupable,
De tous ces drames.
J'ai peur de vous,
j'ai peur de tout.
Je crains surtout,
De ne pas rêver.
J'ai du me perdre, je crois, m'égarer,
En cherchant mon destin.
Alors, dites-moi : Où est le mien ?
Je veux m'enfuir
! Je veux m'enfuir ! Je veux m'enfuir ! Je veux m'enfuir !
S'il vous plait : Au secours ! S'il vous plait : Au secours ! S'il vous
plait : Au
secours !
Oh aidez-moi, Oh aidez-moi,
Je veux m'enfuir ! Je veux m'enfuir !
S'il vous plait : Au secours !
Je vous en prie.
S'il vous plait : Au secours !
Au secours !
Je vous en prie.